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Il en va des calamités naturelles comme des catastrophes sanitaires. Si les séismes peuvent être dévastateurs, ils révèlent aussi de précieuses informations sur les couches géologiques profondes de la Terre. De même, alors que les pandémies causent d'immenses souffrances, elles sont éminemment instructives. Elles enrichissent nos connaissances en matière de biologie, d'épidémiologie et de médecine, mais révèlent, qui plus est, nos caractères intrinsèques d'individus et de sociétés. En tant que personnes, sommes-nous davantage porté·es vers l'altruisme ou l'individualisme? Un pays ouvert sur le monde est-il préférable à une nation qui ferme ses frontières? Faisons-nous confiance à nos responsables politiques et nos experts? Et devons-nous baser nos comportements sur nos émotions ou sur les faits?
Dans les pays où la neige est abondante, les mots qui la décrivent abondent également. Il en va de même pour la corruption: là où elle est monnaie courante, elle porte une foule de noms.
En same, une langue parlée en Norvège, en Suède et en Finlande, on compte plusieurs dizaines de mots pour désigner la neige. En Amérique latine, et dans des pays comme l'Italie, la Grèce, le Nigeria et l'Inde, il en existe des centaines signifiant «corruption». Dans les pays hispanophones, on emploie, entre autres, coima, mordida, moches, ñeme-ñeme, guiso, mermelada ou cohecho. Mais les concepts pour lesquels nous n'avons pas de mot sont tout aussi intéressants que ceux pour lesquels nous en avons trop.
Le populisme n'a rien de nouveau. En théorie, il désigne la défense du peuple au sens noble (le populus) contre les abus des élites. Dans la pratique, on emploie ce terme au sujet de phénomènes politiques très différents, à l'image de Donald Trump ou d'Hugo Chávez, par exemple. Si, intrinsèquement, le populisme pose déjà problème, lorsqu'il s'ajoute à la polarisation et à la post-vérité, sa capacité destructrice s'en trouve multipliée.
Une superpuissance est un pays capable de projeter ses forces militaires sur de longues distances et, si nécessaire, livrer plus d'une guerre à la fois –et sur des continents différents. Cela coûte beaucoup d'argent: bases militaires, navires, avions, chars, missiles, infrastructures de communications et de transports, rien de tout cela n'est bon marché. Cela demande aussi de disposer d'un corps expéditionnaire fort de plusieurs milliers de soldats prêts à partir en guerre n'importe où sur la planète. Et, bien sûr, d'armes nucléaires.
Chaque année, environ un demi-million de personnes sont assassinées à travers le monde. Naturellement, ces crimes ont des effets dévastateurs sur la famille et les proches des victimes. Il arrive aussi que des meurtres atteignent non seulement parents et amis, mais que leurs conséquences soient beaucoup plus lourdes, au point parfois de changer le monde.
Il existe différentes catégories de télévision. Il y a la télé qui élève l'esprit, instruit, donne à penser, fait voyager là où nous n'irons jamais et nous confronte aux grands enjeux du monde. Il y a au contraire celle qui verse délibérément dans la bassesse, la tromperie et la confusion. Souvent, les programmes à visée pédagogique sont ennuyeux au possible et ceux qui tentent de nous manipuler peuvent recourir à la désinformation et aboutir à la polarisation de l'opinion. Et puis, il y a bien sûr la télé-divertissement, dont les émissions n'ont aucune portée politique. Du moins, c'est ce qu'on pourrait croire.
En 2011, la Libye a volé en éclats. Sous l'égide de l'ONU, une large coalition a attaqué le pays, Mouammar Kadhafi a été tué dans des circonstances obscures, ce qui a entraîné l'effondrement de son régime sanguinaire et, dans la foulée, la fragmentation du pays.
Les experts internationaux en matière de sécurité dressent régulièrement la liste des pays, villes et régions du monde qui présentent les plus grands dangers. Les critères pour y figurer ne se limitent pas aux risques que courent les habitant·es de ces territoires; il doit s'agir de lieux dont la dangerosité impacte le voisinage, voire des pays d'autres continents. On y trouve, par exemple, le Cachemire, ce territoire frontalier revendiqué par l'Inde, le Pakistan ainsi que la Chine et qui a été à l'origine de conflits armés. Il y figure toujours en bonne place, côtoyant l'Inde et le Pakistan, deux pays dotés de l'arme nucléaire qui aggravent le risque d'un affrontement armé d'ampleur modérée pouvant se transformer en menace sérieuse pour la paix dans le monde.
Boostée par la révolution numérique, l'information sera le principal moteur économique, politique et scientifique du XXIe siècle. Mais comme nous le voyons, elle sera également une dangereuse source de confusion, de fragmentation sociale et de conflits.
Qu'ont en commun l'Espagne, Israël et le Royaume-Uni? Ces pays semblent ne pas pouvoir former des gouvernements stables capables de gouverner. Et le phénomène est loin de se limiter à ces trois États, où la division des pouvoirs et le contrôle du pouvoir exécutif restent en vigueur. Nous le savons, les pays à être beaucoup plus dysfonctionnels sont très nombreux.
Alors que le monde passe son temps à débattre de questions portant sur le socialisme, le capitalisme, l’indépendantisme, le populisme ou d’autres «ismes», de plus en plus d’escrocs et d’incapables accèdent au pouvoir ici et là. Si, en matière de gouvernants, il a de tout temps existé des escrocs ou des incompétents, la criminalité imputable à certains chefs d’État a atteint ces dernières années des niveaux dignes des tyrans de l’Antiquité. Et les conséquences de l’inaptitude de tels dirigeants sont aujourd’hui aggravées par la mondialisation, la technologie, la complexité de la société ainsi que par l’évolution constante et rapide du monde.
Lors du Forum économique mondial de Davos 2018 en Suisse, j’ai perçu cette ambiance déroutante que j’ai appelée «euphorie mêlée d’inquiétude». Euphorie due à la reprise des principales économies du monde et de la forte hausse des cours à Wall Street. Et inquiétude parce qu’on ne pouvait pas faire abstraction des nombreux dossiers épineux –du changement climatique aux initiatives aventuristes de Trump et de Poutine, en passant par les inégalités et bien d’autres problèmes.
Jour après jour, 1,5 milliard d’enfants de par le monde fréquentent des établissements, qu’il est convenu d’appeler des écoles. Ils y passent de longues heures dans des salles où quelques adultes tentent de leur apprendre à lire, écrire, compter, etc. Tout cela coûte chaque année 5% du PIB mondial.
Une bonne partie de cet argent est gaspillée, sans compter le surcoût que représente le temps perdu par ce milliard et demi d’élèves à qui on n’enseigne presque rien d’utile pour qu’ils puissent évoluer efficacement dans le monde moderne.
Plus que jamais, les riches jubilent. Tandis que les grandes puissances économiques renouent avec la croissance, les risques de krach financier semblent faibles. Outre-Atlantique, Donald Trump a baissé les impôts, les cours des actions des sociétés cotées en bourse s’envolent, accroissant du même coup la fortune des patrons et des dirigeants.
Slate /Moisés Naím et traduit par Jean-Clément Nau
Pendant plus d’un quart de siècle (1983-2009), une sanglante guerre civile a opposé le gouvernement du Sri Lanka au mouvement des Tigres de libération de l’Îlam Tamoul (LTTE). Ce mouvement fut alors largement financé par des Tamouls installés au Canada, au Royaume-Uni et dans d’autres pays. C’est ce soutien financier apporté par la diaspora tamoule qui a prolongé le conflit. On a observé le même phénomène en Irlande du Nord: des communautés irlando-américaines ont ainsi financé l’IRA, branche armée de la lutte sécessioniste, qui a tourmenté l’Irlande et le Royaume-Uni pendant quatre décennies. On ne compte plus le nombre de guerres civiles exacerbées et alimentées par le soutien financier d’une diaspora: la liste est longue, douloureuse et internationale. Depuis les Balkans jusqu’à la Corne de l’Afrique, de l’Amérique centrale jusqu’à l’Asie du Sud-est, nombre de conflits ont été prolongés par l’intervention de ce que les Éthiopiens appellent une «diaspora toxique». Il va sans dire que les régimes sanguinaires auxquels les diasporas font souvent face sont plus toxiques encore.
Slate /Moisés Naím et traduit par Jean-Clément Nau
En cette fin d’année, les plus grandes entreprises de la planète ont décidé de faire un brin de shopping. Ont-elles été guidées par l’esprit de Noël? Rien de tel: ces firmes sont conscientes du fait que plusieurs tendances actuelles sont en passe de bouleverser le monde –et elles cherchent aujourd’hui à tirer parti de cette révolution, en dépensant des sommes record pour acquérir les sociétés les plus précieuses du moment.
Slate /Moisés Naím et traduit par Jean-Clément Nau
Le monde a bien du mal à trouver de bons dirigeants: nombre d’entre eux sont malhonnêtes, incapables voire, irresponsables. Certains sont même fous et beaucoup ont tous ces défauts à la fois. Mais il y a aussi un problème du côté des «dirigés». Un peu partout sur la planète, les démocraties sont mises à mal par les suffrages de citoyens indifférents, désinformés ou qui font preuve d’une naïveté que seule leur irresponsabilité pourrait dépasser.
Slate /Moisés Naím et traduit par Jean-Clément Nau
Bonne nouvelle: aux quatre coins de la planète, la corruption soulève désormais une indignation générale. Mauvaise nouvelle: nos méthodes de lutte anti-corruption s’avèrent inefficaces.
La seconde guerre de Sécession qui éclatera aux États-Unis sera plus dévastatrice que celle qui a débuté en 1861. Dans ce premier conflit, le nombre de morts a dépassé le total des victimes de toutes les guerres auxquelles ont participé les États-Unis depuis lors.
Thucydide, un Athénien qui a vécu vers l’an 400 avant Jésus-Christ, était à la fois un mauvais général et un bon historien. Dans son ouvrage intitulé La Guerre du Péloponnèse, il relate la conflagration qui a éclaté entre Sparte et Athènes au Ve siècle avant Jésus-Christ. Beaucoup considèrent cet écrit comme la première tentative d’expliquer l’histoire en recourant aux faits et à l’analyse et non en invoquant les desseins des dieux.