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Il est difficile de trouver deux endroits plus différents l’un de l’autre. Davos est un village des Alpes suisses couvert de neige, Carthagène des Indes une enclave coloniale ensoleillée située sur la côte caraïbe de la Colombie. Davos manque passablement de charme, mais Carthagène est probablement la plus belle ville des Amériques.
Une dynamique révolutionnaire de redistribution mondiale des revenus est en marche. Rien que ces six derniers mois, les cours du pétrole ont chuté de 40%. Cela représente un transfert annuel équivalent à 2% du PIB mondial qui va des producteurs aux consommateurs. C’est un manque à gagner de 316 milliards de dollars pour les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole. Et l’Opep ne compte aujourd’hui que pour 35% du marché mondial (contre 50% en 1974). Les Etats de cette organisation ainsi que d’autres pétro-Etats comme la Russie subiront une considérable réduction de leurs revenus pétroliers, ce qui les obligera à opérer de douloureux ajustements économiques.
Il est probable qu’à l’endroit où vous vivez, la température, la nébulosité et les précipitations de demain soient très proches de celles d’aujourd’hui. C’est un principe ancien appelé persistance qu’appliquaient les météorologistes pour prévoir le temps. Evidemment, il ne se vérifie pas toujours. Précisons qu’en été et dans les régions tropicales, cette règle est plus fiable que pendant l’hiver dans les pays au climat tempéré. Les fluctuations climatiques étant devenues de plus en plus importantes, avec de surprenantes modifications des modèles historiques de température et de précipitation, le principe de la persistance s’appliquait mieux par le passé qu’aujourd’hui.
Le jeune Mexicain (48 ans) qui occupe la fonction de président du pays surprend tout le monde, au premier chef sa propre nation. Enrique Peña Nieto propose des réformes sans précédent qui sont non seulement incompatibles avec les dogmes de son parti, l'omnipotent PRI (Parti révolutionnaire institutionnel), mais aussi avec certains des plus puissants intérêts du Mexique. Des mastodontes de l'économie, chefs syndicaux et autres leaders locaux qui étaient jusqu'ici intouchables.
Les Américains considèrent le président américain comme le responsable de la mauvaise situation économique, de l'aggravation des inégalités et du fait que les Vladimir Poutine et autres Bachar el-Assad se sentent plus puissants depuis qu'ils ont vu qu'ils pouvaient agir comme bon leur semble, ou presque, sans que les Etats-Unis ne leur apprennent, ainsi qu'au reste du monde, qu'on ne joue pas avec une superpuissance.
Je viens de passer quelques jours dans la Silicon Valley. C'est sur ce site californien que naissent fréquemment de nouvelles technologies qui changent la vie de millions d'hommes et de femmes de par le monde.
«Toute la politique est locale.» Cette phrase que l'on doit à Tip O'Neill, membre éminent Congrès américain mort en 1994, résume une chose: bien souvent, la priorité des électeurs est que l'on règle leurs problèmes les plus immédiats. Selon cette logique, les gouvernants qui s'impliquent dans de grands dossiers nationaux ou internationaux sont désavantagés par rapport à leurs concurrents qui s'occupent des soucis concrets de ceux qui les élisent.
Apple vient d’écouler rien qu’en un week-end 10 millions d’iPhone6, le nouveau modèle de son célèbre smartphone. C’est un record absolu. Google subit actuellement la pression des autorités européennes qui sont soucieuses de protéger la concurrence et la vie privée des citoyens. La société Amazon est, quant à elle, en litige avec Hachette et pratique une discrimination à l’encontre des auteurs publiés par cette maison d’édition. Ce qui a incité beaucoup de grands romanciers à signer une lettre ouverte dénonçant l’attitude d’Amazon. Les entreprises spécialisées dans les technologies de l’information et Internet font beaucoup parler d’elles dans les médias, et il y a mille raisons à cela.
1. Vladimir Poutine est le leader le plus puissant au monde
Pour l'heure, disons. Mais l'énorme pouvoir dont il jouit aujourd'hui est-il durable? Pas vraiment. L'économie russe, dont la santé était fragile avant même le conflit avec l'Ukraine, s'est encore affaiblie en raison de la sévérité des sanctions imposées par les Etats-Unis et l'Europe.
1. La chute des prix du pétrole - un nouvel ordre énergétique
Au cours de l’été, les prix du pétrole sont tombés à leur niveau le plus bas en un an. Cette fluctuation en elle-même n’a rien de particulier. Ce qu’il faut remarquer, cependant, est que cette baisse s’est produite alors que la Russie fait l’objet de sanctions sévères et que la guerre fait rage au Moyen-Orient ainsi qu’en Ukraine. En d’autres termes, à un moment où les prix du pétrole brut devraient flamber.
Qui a envahi la Crimée? La société civile. Et qui occupe les locaux du gouvernement et les sièges de la police dans l’est de l’Ukraine, provoquant l’instabilité de cette région? La société civile. Qui lutte contre Bachar el-Asad en Syrie et Nouri al-Maliki en Irak? La société civile. De qui se composent les «collectifs» qui s’en prennent aux étudiants vénézuéliens protestant contre leur gouvernement? Des activistes de la société civile.
«Les leaders du Parti républicain sont frustrés, car le président Obama n’a pas réussi à trouver de solution au conflit entre Sunnites et Chiites(…) Lors de notre réunion à la Maison Blanche, nous avons demandé une seule chose simple au président: qu’il mette fin à ces antagonismes religieux qui datent de 632. Et que nous a proposé le président? Rien.», s’est indigné le sénateur Mitch McConnell. «Ce conflit perdure depuis plus de mille cinq cents ans, a ajouté John Boehner, le chef de file des Républicains à la Chambre des représentants. Ce qui veut dire qu’Obama a eu suffisamment de temps pour le résoudre.»
Pour vous, une augmentation de quatre degrés Celsius de la température ambiante n’a pas de conséquences graves. Mais pour la planète, un réchauffement moyen de 4°C est catastrophique. Et, à la lumière des preuves scientifiques dont nous disposons aujourd’hui, nous courons au désastre si nous ne faisons rien pour l’éviter.
Qui est responsable de la terrible augmentation des inégalités que l’on constate ces dernières années? Ce sont les banquiers, la réponse ne fait aucun doute pour beaucoup. Selon ce point de vue, le secteur financier est le premier coupable de la crise économique mondiale qui a éclaté en 2008 et dont les conséquences affectent encore des millions de chômeurs et une classe moyenne paupérisée, en particulier en Europe et aux Etats-Unis.
En janvier 2012, j’écrivais: «Les inégalités économiques, tel sera le thème central de cette année. Les inégalités n’ont rien de nouveau, elles ont toujours existé et ne disparaîtront pas. Mais en 2012, elles seront au centre de l’agenda des électeurs, de ceux qui manifestent dans la rue et des responsables politiques […] L’acceptation pacifique des inégalités, c’est terminé. Et l’exigence de les combattre –ainsi que les promesses selon lesquelles ce combat aura bien lieu– sera plus profonde et généralisée que jamais depuis la fin de la Guerre froide.»
1. «Moisés Guanchez a 19 ans. Il travaillait comme serveur dans un restaurant en périphérie de Caracas. Le 5 mars, en sortant du travail, il s’est retrouvé piégé avec une quarantaine de personnes dans un parking. Des hommes de la Garde nationale vénézuélienne qui réprimaient une manifestation dans ce secteur se sont mis à lancer des grenades lacrymogènes et à tirer au flash-ball contre le groupe. Le jeune homme a voulu s’extraire de la zone, mais un membre des forces armées l’en a empêché en lui tirant des balles en caoutchouc au visage. Bien qu’il n’ait opposé aucune résistance, deux soldats se sont relayés pour le tabasser, tandis qu’un troisième s’est rapproché et lui a tiré dans le bassin à bout portant. Moisés Guanchez a dû subir des interventions chirurgicales aux bras, à la jambe et à un testicule.»
Beaucoup croient les Etats-Unis au fond du trou. Ils en veulent pour preuve les conflits qui se jouent en Crimée et en Syrie, des pays où les effets du pouvoir américain ne sont nulle part visibles. Les Etats-Unis sont un pays fragmenté politiquement, où la répartition des richesses laisse à désirer. Dans le même temps, l’essor de leur rival chinois s’accélère. La liste des handicaps qui pèsent sur cette superpuissance accablée ne s’arrête pas là. Elle est en fait aussi longue que trompeuse. Certes, toutes ces faiblesses existent, et certaines d’entre elles sont graves, à l’image des inégalités.
Vladimir Poutine, Recep Tayyip Erdogan, Bachar el-Assad, Nicolás Maduro et Robert Mugabe récriminent contre la grande conspiration internationale qui est en marche. Selon eux, ceux qui protestent dans les rues de Kiev, Istanbul, Alep, Caracas et Harare sont en réalité des mercenaires apatrides à la solde d’obscurs intérêts étrangers. Ou ce sont des imbéciles complètement manipulés. Mais par qui? Tous ces autocrates nous expliquent que ce funeste complot planétaire est ourdi par les démocraties occidentales.
Les pays émergents ressemblent aux ados. Ils sont sujets aux accidents, ils chutent, trébuchent, on les pousse, et ils prennent des risques inutiles... Comme nous l’ont récemment prouvé les Etats-Unis et l’Europe, il arrive aussi aux pays mûrs de faire preuve d’immaturité. Chez ceux-là, les accidents sont plus rares, mais quand ils se produisent, ils prennent une très grande ampleur. Le monde entier continue de faire les frais des agissements financiers de banques, gouvernements et consommateurs des pays riches. On le voit à travers les taux de chômage record et le pouvoir d’achat en berne. Les puissances émergentes –ces pays à plus faible revenu où la croissance et le bien-être de la population avaient progressé à un rythme sans précédent– sont entrées en crise.